Il est de tradition en informatique de noter les évolutions par un nombre avec un ou deux chiffres après la virgule. Les décimales augmentent à chaque évolution sauf en cas d’évolution majeure. Dans ce cas le produit prend le chiffre entier immédiatement supérieur à la dernière version. Nous aurions donc dû avoir des Smart City 1.5 ou 2.67… Mais cette désignation est un fait un artefact marketing comme nous l’avons vu précédemment.
D’autres désignations
L’EU ne parle pas de génération de Smart City mais d’un niveau de maturité (–). Il y en a quatre et ils s’appliquent à toute ville présentant au moins une des six caractéristiques d’une Smart City pour l’EU :
- Smart Governance
- Smart Economy
- Smart Mobility
- Smart Environment
- Smart People
- Smart Living
Au niveau 1, la ville a seulement une politique ou une stratégie de Smart City. À ce niveau, la ville ne peut pas encore être appelée une Smart City. Au niveau 2, la ville a également une vision ou un projet mais il n’est pas encore implémenté. Au niveau 3, la ville expérimente concrètement une initiative de Smart City. Enfin, au niveau 4, la ville a au moins une initiative de Smart City implémentée et opérationnel.
La représentation de l’Europe est bien plus représentative de la réalité. En effet, la Smart City est bien plus l’adition de plusieurs projets dans des « smart domaines » que des générations successives d’une technologie. Il peut cependant y avoir débat sur le fait que ces « Smart Domaines » ne soient qu’au nombre de six. En 2015, Deloitte en dénombrait 11 :
- Smart Mobility
- Smart Safety
- Smart Energy, Water & Waste
- Smart Building & Living
- Smart Health
- Smart Education
- Smart Finance
- Smart Tourism & Leisure
- Smart Retail & Logistics
- Smart Manufacturing & Construction
- Smart Government.
Cette différence sur les domaines à prendre en compte démontre que cette notation n’est pas complète. Entre une notation qui parle de génération pour souligner qui est le véritable décideur et une notation qui parle de champs d’application, il doit exister une solution plus universelle.
Une désignation basée sur le fonctionnement de la Smart City
Depuis des décades l’industrie utilise les simulations pour optimiser ses produits, sa production, son fonctionnement. Plus récemment c’est le monde de l’architecture qui a entrepris cette évolution avec BIM comme support. Entre les deux, le monde des infrastructures avait pris le même chemin grâce aux SIG. Or grâce à la puissance toujours croissante des ordinateurs, il est aujourd’hui économiquement viable de travailler sur des jumeaux numériques même pour des modèles complexes et lourds, ce qui est le cas pour une ville. Considérant les objectifs déclarés de la Smart City, il est clair que la solution passe par des plans de données de SIG plus un modèle permettant de décider l’application d’une mesure. Et, de manière ouverte ou sous-jacente, c’est ce que tout système de Smart City fait. Dès lors une notation universelle pour la Smart City devrait se baser sur cette réalité.
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