Avec une progression du chiffre d’affaires de 14% en France en 2015 (11,5% en 2014), soit une croissance plus forte qu’aux Etats-Unis (+12%), la part du marché d’Internet sur l’ensemble des ventes représente 8%, se rapprochant ainsi de la tendance du géant américain (10% de part de marché).
Oxatis et KPMG viennent de mettre en ligne une étude complète sur les e-commerçants en France. Elle se penche sur le profil du e-commerçant français, mais aussi sur le les différents enjeux du secteur.
Qui est le e-commerçant ?
Selon Oxatis 80% des e-commerçants ont entre 35 et 64 ans et 41% entre 35 et 49 ans. Les 50 – 64 ans se lancent aussi massivement dans le e-commerce : ils sont 39% des répondants (37% en 2017).
Le e-commerce ne concerne pas uniquement les grandes villes : 53% des e-commerçants TPE PME sont installés dans des des villes de moins de 20 000 habitants.
Les 3 secteurs d’activité les plus représentés dans le e-commerce sont :
- Mode et vêtements : 11,89%
- Services aux particuliers : 9,19%
- Beauté et bien-être : 8,65%
Le multicanal (omnicanal): un enjeu fort
54% des e-commerçants voient le e-commerce comme un canal de vente supplémentaire. La moitié des e-commerçants considèrent le e-commerce comme un moyen de fidéliser les clients et 65% des e-commerçants constatent un impact du e-commerce sur leurs magasins physiques. Cette progression des comportements d’achat multicanal complexifient la gestion de l’activité : 19% des entrepreneurs déclarent prendre conscience de la difficulté de coordonner leur #stratégie commerciale multicanal.
Les 3 freins opérationnels identifiés sont : le manque de temps (39%), le coût (36%), et le délai nécessaire à la rentabilité (35%).
L’utilisation des réseaux sociaux et de la publicité en ligne
Facebook est le canal social le plus utilisé par les e-commerçants : 76% des répondants l’utilisent. En 2017 Instagram est utilisé par 24% des répondants contre 11% en 2016. Une progression très importante de ce canal qui devient le 2ème réseau social le plus utilisé. Twitter est 3ème avec 19% des répondants.
Facebook a un vrai enjeu business : 33% des utilisateurs de ces réseaux jugent que Facebook pèse plus de 5% de leur CA. Seulement 9% et 8% des utilisateurs jugent visible l’impact de Twitter et LinkedIn sur le CA. Ces 2 réseaux ne sont pas des canaux d’acquisition pour le e-commerce. Les blogs sont toujours présents : 24% des e-commerçants considèrent le recours à un blog comme « globalement » positif pour le CA.
On remarque de fortes disparités d’usage selon l’âge : 42% des jeunes e-commerçants utilisent Instagram contre seulement 17% de ceux âgés de 50 à 64 ans.
L’utilisation de Google AdWords stagne : 41% des e-commerçants utilisent les outils payants de Google. 28% des e-commerçants utilisent les Facebook Ads, 70% des utilisateurs de Facebook Ads perçoivent l’outil comme une opportunité de développer leur CA.
Un secteur générateur d’emploi
Le e-commerce est un secteur dynamique : 18% des répondants déclarent avoir embauché au moins un salarié en 2017. L’ensemble des sites e-commerce français ont généré 49 000 emplois en 2017, et ils pourraient en créer 56 000 en 2018. Ce chiffre représente 28% des créations d’emplois marchands en 2018 prévues par l’INSEE.
Ces emplois ne sont pas des emplois précaires : en 2017, 40% des répondants ont recruté des commerciaux, 25% des profils marketing #digital.
L’étude porte sur 2100 e-commerçants interrogés entre le 22 novembre 2017 et le 22 décembre 2017. Les chiffres, la méthodologie, et le collecte des données ont été audités et validés par KPMG.
Téléchargez ici le rapport original