Le second tour des municipales est un véritable casse-tête pour de très nombreux directeurs de campagne. Les stratégies classiques sont mises à mal à cause des règles de déconfinement. De plus, il faut prendre en compte les peurs des électeurs. Elles complexifient à la fois le discours à tenir et les moyens de le diffuser. Mais pour tous ceux qui ont compris les principes des campagnes 5.0 (lien), la période est parfaite pour une campagne électorale gagnante grâce au Grow Hacking phygital !
La politique 5.0
Les faits d’arme de la politique 5.0 sont le Brexit et l’élection de Trump. Les deux ont utilisé de manière intensive des outils de mass personnalisation. En exploitant les empreintes numériques des électeurs, les directeurs de campagne les ont facilement manipulés (lien). Pour ce faire, ils ont commencé par définir les différents profils des électeurs grâce aux réseaux sociaux (lien). Ils ont alors exploité des biais cognitifs et des frustrations de chaque catégorie pour trouver un argumentaire percutant. Ils ont alors détourné à leur avantage, les algorithmes des réseaux sociaux afin de convaincre tous les indécis tout en renforçant la base électorale.
Même si une grande partie de cette stratégie est illégale en France, la politique 5.0 existe quand même (lien). De fait, les campagnes politiques ressemblent de plus en plus à un nouveau terrain d’application pour le marketing moderne. Or, de nombreuses stratégies comme celles de mass personnalisation et de growth hacking ne sont pas illégales !
Phygitale
Le phygital est la fusion du monde Physique et du monde numérique – digital en anglais. La frontière entre ces deux univers est de plus en plus poreuse. Si c’est le monde marchand qui s’en est emparé en premier, de nombreux autres domaines l’investissent aujourd’hui. Et le COVID en a mis certain en avant. C’est le cas de l’enseignement et dans une moindre mesure du télétravail. Avec le confinement ces deux domaines ont massivement exploité leur forme phygitale respective.
Le COVID a également souligné la problématique de la contamination par les objets touchés. Ainsi, des solutions phygitales sont également promises à un bel avenir dans le monde de la restauration. Nous avons tous vu ces images de menus virtuels. La carte est remplacée par un QR-code et le téléphone montre la carte. Ce même principe a inspiré de nombreux directeurs de campagne qui imaginent des tracts QR codes pour éviter de devoir donner des tracts papiers.
Stratégie de Growth Hacking
Le growth hacking (lien) est un des outils indispensables que toute start-up se doit de connaître. De fait les ressources les plus précieuses d’une Start-up sont son capital humain et le temps. Or les solutions de marketing classiques mettent trop de temps à agir à l’échelle d’une Start-up. Elles sont également trop chères dans bon nombre de cas. Les start-ups ont donc développé des méthodes permettant de « hacker » (lien). Ces méthodes s’appuient sur l’analyse de données, l’ingénierie high-tech et la psychologie appliquée.

Elles permettent de faire passer le plus grand nombre de personne aux travers de 5 niveaux :
- Acquisition
- Activation
- Rétention
- Revenue
- Référenciation
Growth Hacking et Politique
La politique 5.0 a reconnu que la problématique d’une élection est semblable en bien des points à celle d’une Start-Up. Elle reconnait donc dans le Growth Hacking, le Saint-Graal des directeurs de campagne. Ceux aux faits de ses principes réussissent bien mieux que les autres car ils ont compris que le Revenue est l’adhésion indéfectible d’une personne à leurs discours et non pas le bulletin de vote le jours de l’élection. La campagne 5.0 n’est pas là pour acquérir des voix mais pour acquérir des supporters !
De fait, chaque voix acquise lors de la campagne se transforme en 1 bulletin de vote dans l’urne lors de l’élection. Alors que chaque supporter acquis lors de la campagne se transforme en plusieurs votes le jours de l’élection grâce au pouvoir du bouche à oreille ! Et en Growth Hacking c’est la partie Référenciation.
Le Growth Hacking avec tous ces indicateurs clés de succès et ses méthodes pour amener le plus grand nombre de personne à la Référenciation est donc bien la silver bullet des campagnes modernes. Seulement voilà, certaines techniques de Growth Hacking sont interdites par le code électorale (lien). Par ailleurs, les principaux outils de Growth Hacking réclament du temps réel et ne peuvent se passer que dans le monde numérique. Or, la crise du COVID a changé la donne. Ce qui était étrange il y a encore 3 mois, est aujourd’hui considéré comme logique. Le Growth Hacking peut s’appuyer largement sur le Phygital. Aujourd’hui, il est désormais possible de mener une campagne électorale gagnante grâce aux principes de la Politique 5.0 et cela dans le respect du code électoral.
campagne électorale gagnante : Solution
La force de la solution est qu’elle est évolutive. Il est possible de la dimensionner en fonction des ressources. La suite de cet article donne le noyau et des premieres couches. Des experts du Phygital et du Growth Hacking tel que Dominique Choisel (contact) peuvent facilement l’étendre pour coller à la réalité terrain d’une élection précise.
Principe
Le défi consiste donc à donner à chacun le message qui lui parle.
Si dans un cadre papier cela est très compliqué puisqu’un tract imprimé ne peut être changé, cela n’est pas le cas dans le monde numérique. Il s’agit donc d’amener les électeurs dans l’univers numérique et de dialoguer avec lui dans cet univers. Cela se fait simplement via des pages WEB qui devront évoluer jusqu’à ce que le message soit fixe. Et pour amener les futurs électeurs sur la bonne partie du site web, le QR-Code est aujourd’hui l’outil de choix. Les restaurateurs vont fait toute la partie d’éducation. Scanner un QR-Code est en passe de devenir un geste aussi banal qu’interroger SIRI et autre Alexia.
Car un QR-Code permet de coder un grand nombre d’information. Et tout smartphone avec une caméra est aujourd’hui capable de lire un QR-Code. Il permet ainsi d’amener un électeur sur une page web, dite landing page, de façon très simple.
Cette landing page doit être plus intelligente que le simple affichage d’un message avec un élément engageant (Call-To-Action). A minima elle doit inclure des outils d’Analytics comprenant le temps passé sur la page et si l’utilisateur est ressorti du site web ou pas après lecture (Taux de rebond). Ces deux indicateurs permettent de quantifier le message affiché. Ainsi il est possible d’affiner le message jusqu’à ce qu’il arrive à un optimal d’adhésion. Et il faut savoir qu’il existe de nombreux outils pour optimiser la convergence vers le bon message. Citons par exemple la méthode A/B.
Une fois le message de la landing page validé, il est alors temps d’imprimer les tracts et de les distribuer. Cela permet de conquérir tous ceux qui n’ont pas été touchés par le QR-Code
La touche de l’expert
Les axes d’améliorations sont nombreux. Les principaux passent par l’exploitation des cookies. Quelques scripts assez simples permettent de délivrer de manière cohérente dans le temps, un message personnalisé à chaque électeur. Il est même possible d’aller plus loin dans l’optimisation du message pour la personne. Il s’agit alors d’une véritable mass personnalisation. Ce qu’il faut bien réaliser c’est que les outils à mettre en œuvre sont connues des experts du e-commerce. La véritable difficulté n’est donc pas technologique. Elle est de savoir optimiser l’arbre des argumentaires afin de converger le plus rapidement possible vers le message approprié. Mais pour cela, c’est encore le savoir des directeurs de campagne et des candidats qui est le meilleur outil. C’est donc bien toujours sur eux et ceux qui les entourent que repose une campagne électorale gagnante…