Le sommet mondial MOVIN’ON 2018 a été l’occasion pour de très nombreux acteurs de parler développement durable et de ce qu’ils font pour la planète. Comme dans tous les autres domaines, il est évident que la solution première doit être de supprimer les raisons d’utiliser des systèmes polluants. Dans le cas présent il s’agit donc de supprimer les raisons d’utiliser la mobilité. Comme il est
difficile pour n’importe quelle industrie d’expliquer qu’elle doit réduire son marché pour le bien de l’humanité, c’est une autre approche qui a été présentée :
celle de la #Smart City.
Kansas City était représentée par Bob Bennett, responsable de l’innovation urbaine à Kansas City, qui travaille à définir la stratégie de la #ville, notamment concernant « les perspectives d’énergie propre et l’amélioration de l’utilisation des données afin d’améliorer le processus de décision et de coordination de nos différents départements ». Il explique : « Nous sommes actuellement la ville la plus intelligente au monde. Nous avons imité ce que d’autres municipalités ont réalisé avec brio : Barcelone pour le wifi public, San Diego et Adelaide pour l’éclairage intelligent, et New York pour les kiosques d’information digitaux. En plus de cela, Kansas City compile de la donnée, et le partage de celle-ci rend nos systèmes encore plus efficaces. » En ce qui concerne les défis à venir, la municipalité souhaite « offrir un partenariat public-privé pour que les start-up s’installent à Kansas City et construisent une ville intelligente à grande échelle. Nous parlons ici d’un partenariat long de dix à trente ans, et durant lequel les start-up auront accès aux infrastructures de la ville, du réseau de distribution d’eau à celui de surveillance de la qualité de l’air, et toutes les données qui les accompagnent. » À l’échelle nationale, Bob Bennett se dit « excité de voir qu’il existe aujourd’hui un focus sur les Smart Cities », et que « les villes et les États sont capables d’échanger leurs bonnes pratiques ». Ces échanges définiront les Smart Cities de demain : « Entre les trois niveaux de gouvernement, nous disposons déjà d’une grande quantité de données, et nous devons maintenant exploiter cette expertise en les partageant ». Des idées clés que partage Marc Garneau, ancien astronaute et ministre canadien des Transports : « Le gouvernement a créé un centre de données sur les transports, qui lui donne accès à des informations précises. De meilleures données sont la clé pour prendre de meilleures décisions. » Sur les partenariats publics-privés, il ajoute qu’« il est important de se tourner vers le secteur privé pour certains projets », et notamment pour faire face au défi de construction des infrastructures nécessaires aux villes modernes de demain.
Si les villes étaient construites sur l’esprit village, les besoins en mobilité seraient grandement réduits. La création de campus de télétravail sur une base de cercle vertueux pour la génération d’un écosystème dynamique est une solution prometteuse que nous espérons voir vite fleurir dans les programmes de redynamisation des quartiers que ce soit les centres villes, les banlieues … Mais tout le monde n’est pas encore prêt à passer à l’acte. De grandes villes préfèrent investir dans des visions passées de la Smart City et repousser à plus tard des décisions plus complexes à prendre. Mais tout ce qui est fait aux États Unis, en Chine ou ailleurs ne sont pas compatible avec la RGPD (RGPD et si la Smart City était illégale ?). Les responsables de tels projets doivent également prendre en compte les évolutions liées au travail et en particulier ce qu’il se passe actuellement dans le cadre du télétravail. Plus que jamais il est important d’aborder ses missions avec une vision globale et de s’entourer des bons experts.